Moze [texte imprimé] / Zahia Rahmani (1962-....), Auteur . - Paris : Sabine Wespieser éditeur, 2016 . - 1 vol. (188 p.) ; 16 cm. - ( SW poche, ISSN 2428-0658) . ISBN : 978-2-84805-205-2 : 9,00 Née à Makouda, Grande Kabylie, Algérie , le 25/09/1962, Zahia Rahmani est arrivée en France en 1967 avec sa famille. Elle poursuit des études de littérature et d'histoire de l'art consacrées à l'art moderne et contemporain à Paris. Après l'obtention d'une maîtrise sur Robert Rauschenberg, elle quitte la France pour travailler chez Léo Castelli à New York en 1988 et 1989.
À son retour, elle termine son DEA d'esthétique et travaille dans différents lieux majeurs de l'art contemporain, tels que la Galerie nationale du Jeu de Paume, l'École des Beaux Arts de Nice et l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
Elle a rejoint l’INHA (Institut Nationale de l'Histoire de l'Art) en janvier 2004. Elle conduit un programme de recherche prospectif et transversal sur les pratiques artistiques contemporaines dans la mondialisation.
Elle travaille actuellement à la constitution d’une base de données bibliographiques ayant pour objectif de rendre compte du corpus théorique – de sa généalogie aux emprunts fait à la littérature comparée –, utilisé par les acteurs critiques et professionnels de la scène artistique contemporaine mondialisée. Elle est aussi co-responsable du groupe de réflexions, « Histoire des arts de l’époque moderne aux mondes contemporain ».
Ses livres, "Moze" (2003) (finaliste pour le Femina en 2003), « Musulman » Roman (2005) (la mention spéciale du Prix Wepler en 2005) et "France, récit d’une enfance" (2006), sont publiés aux éditions Sabine Wespieser. Régulièrement sollicitée pour des conférences, ses écrits sont signalés et commentés par les chercheurs tant en France qu’à l’étranger.
Elle a publié en 2008, Le Harki comme spectre ou l’Ecriture du déterrement, « Retours du colonial ? Disculpation et réhabilitation de l’histoire coloniale », (éd. Atalante), un texte qui rend compte du travail expérimental qu’elle mène sur les études postcoloniales et ses figures impensées.
Parallèlement à son activité littéraire, elle a élaboré et dirigé de 1999 à 2002 le Research program, post-diplôme de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris, sous la direction d’Alfred Pacquement.
Elle vit à Paris et dans l'Oise.
Source : /www.inha.fr Langues : Français ( fre) Langues originales : Français ( fre)
| Mots-clés : |
enfance violence racisme identité origines exil femme harkis |
| Index. décimale : |
840 Littérature française et de langue française |
| Résumé : |
M O Z E . Faut-il rendre justice à Moze ? Que peut-on lui rendre ? Que lui a-t-on pris ? Sa vie, sa liberté, ses biens, son honneur ? Peut-on les lui rendre ? Que lui a-t-on fait ? On l'a désarmé, abandonné ? On lui a menti ? On l'a utilisé, exploité, méprisé ? On ne peut rien lui rendre. Et que peut-on me rendre ? II va falloir trouver. Me donner ce qu'on ne peut me rendre ! Moze était mon père, un père que je n'ai pas eu. Un père qui ne l'était pas. Maintenant qu'il est mort, serait-il devenu un martyr ? Moze avait honte de ce pays où il vivait. II avait honte pour ce pays. Encore plus que pour lui. Z. R. En Algérie, Moze a échappé au massacre des harkis. En 1962, il est arrêté et emprisonné. En 1967, il s'évade et arrive en France avec sa famille. Le matin du 11 novembre 1991, après avoir salué le monument aux morts, Moze se suicide en se noyant dans l'étang communal. Plus de dix ans après sa mort, sa fille tente de rendre compte de ce geste, celui d'un homme qui n'a été ni soldat, ni exilé, ni apatride, ni paria, mais banni. Un homme sans peuple et sans pays. Sans légitimité aucune. Si la littérature ne fera pas le compte de la guerre d'Algérie, ce livre dit pourtant la fabrique de cet homme-là : le colonialisme et ses excès, l'ignorance et le mépris, l'absurdité tragique d'une situation et en toute fin la bêtise des hommes. Par-delà le témoignage, par-delà l'évocation d'une famille marquée par une existence solitaire, l'écriture de Zahia Rahmani, magistralement tendue, concise et pudique, convoque une déchirure, un doute, une plainte, d'une vérité bouleversante. Moze nous parle de tous les laissés-pour-compte de l'histoire et de la douloureuse difficulté d'en assumer la filiation. De l'impossibilité d'échapper à ses pères. |
| Sections : |
Roman |
| Genres : |
Biographie/Politique/Sociétal/Témoignage |
| Public : |
Adulte |
| Titre : |
Moze |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Zahia Rahmani (1962-....), Auteur |
| Editeur : |
Paris : Sabine Wespieser éditeur |
| Année de publication : |
2016 |
| Collection : |
SW poche, ISSN 2428-0658 |
| Importance : |
1 vol. (188 p.) |
| Format : |
16 cm |
| ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-84805-205-2 |
| Prix : |
9,00 |
| Note générale : |
Née à Makouda, Grande Kabylie, Algérie , le 25/09/1962, Zahia Rahmani est arrivée en France en 1967 avec sa famille. Elle poursuit des études de littérature et d'histoire de l'art consacrées à l'art moderne et contemporain à Paris. Après l'obtention d'une maîtrise sur Robert Rauschenberg, elle quitte la France pour travailler chez Léo Castelli à New York en 1988 et 1989.
À son retour, elle termine son DEA d'esthétique et travaille dans différents lieux majeurs de l'art contemporain, tels que la Galerie nationale du Jeu de Paume, l'École des Beaux Arts de Nice et l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
Elle a rejoint l’INHA (Institut Nationale de l'Histoire de l'Art) en janvier 2004. Elle conduit un programme de recherche prospectif et transversal sur les pratiques artistiques contemporaines dans la mondialisation.
Elle travaille actuellement à la constitution d’une base de données bibliographiques ayant pour objectif de rendre compte du corpus théorique – de sa généalogie aux emprunts fait à la littérature comparée –, utilisé par les acteurs critiques et professionnels de la scène artistique contemporaine mondialisée. Elle est aussi co-responsable du groupe de réflexions, « Histoire des arts de l’époque moderne aux mondes contemporain ».
Ses livres, "Moze" (2003) (finaliste pour le Femina en 2003), « Musulman » Roman (2005) (la mention spéciale du Prix Wepler en 2005) et "France, récit d’une enfance" (2006), sont publiés aux éditions Sabine Wespieser. Régulièrement sollicitée pour des conférences, ses écrits sont signalés et commentés par les chercheurs tant en France qu’à l’étranger.
Elle a publié en 2008, Le Harki comme spectre ou l’Ecriture du déterrement, « Retours du colonial ? Disculpation et réhabilitation de l’histoire coloniale », (éd. Atalante), un texte qui rend compte du travail expérimental qu’elle mène sur les études postcoloniales et ses figures impensées.
Parallèlement à son activité littéraire, elle a élaboré et dirigé de 1999 à 2002 le Research program, post-diplôme de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris, sous la direction d’Alfred Pacquement.
Elle vit à Paris et dans l'Oise.
Source : /www.inha.fr |
| Langues : |
Français (fre) Langues originales : Français (fre) |
| Mots-clés : |
enfance violence racisme identité origines exil femme harkis |
| Index. décimale : |
840 Littérature française et de langue française |
| Résumé : |
M O Z E . Faut-il rendre justice à Moze ? Que peut-on lui rendre ? Que lui a-t-on pris ? Sa vie, sa liberté, ses biens, son honneur ? Peut-on les lui rendre ? Que lui a-t-on fait ? On l'a désarmé, abandonné ? On lui a menti ? On l'a utilisé, exploité, méprisé ? On ne peut rien lui rendre. Et que peut-on me rendre ? II va falloir trouver. Me donner ce qu'on ne peut me rendre ! Moze était mon père, un père que je n'ai pas eu. Un père qui ne l'était pas. Maintenant qu'il est mort, serait-il devenu un martyr ? Moze avait honte de ce pays où il vivait. II avait honte pour ce pays. Encore plus que pour lui. Z. R. En Algérie, Moze a échappé au massacre des harkis. En 1962, il est arrêté et emprisonné. En 1967, il s'évade et arrive en France avec sa famille. Le matin du 11 novembre 1991, après avoir salué le monument aux morts, Moze se suicide en se noyant dans l'étang communal. Plus de dix ans après sa mort, sa fille tente de rendre compte de ce geste, celui d'un homme qui n'a été ni soldat, ni exilé, ni apatride, ni paria, mais banni. Un homme sans peuple et sans pays. Sans légitimité aucune. Si la littérature ne fera pas le compte de la guerre d'Algérie, ce livre dit pourtant la fabrique de cet homme-là : le colonialisme et ses excès, l'ignorance et le mépris, l'absurdité tragique d'une situation et en toute fin la bêtise des hommes. Par-delà le témoignage, par-delà l'évocation d'une famille marquée par une existence solitaire, l'écriture de Zahia Rahmani, magistralement tendue, concise et pudique, convoque une déchirure, un doute, une plainte, d'une vérité bouleversante. Moze nous parle de tous les laissés-pour-compte de l'histoire et de la douloureuse difficulté d'en assumer la filiation. De l'impossibilité d'échapper à ses pères. |
| Sections : |
Roman |
| Genres : |
Biographie/Politique/Sociétal/Témoignage |
| Public : |
Adulte |
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